† Hysteria †
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 Une épreuve.

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Kellen
Ange bavard
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MessageSujet: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime28/4/2007, 18:09

*Aussi curieux que cela puisse paraître, Kellen avait toujours possédé en elle ce pouvoir de maîtriser ombres et lumières. Néanmoins pour que ce potentiel puisse se développer et être parfaitement maîtrisé, il fallait libérer les chaînes de l'inconnu et de l'ignorance.
C'est ainsi qu'elle vit venir, par un pâle matin d'hiver, l'annonce de l'épreuve qui de l'enfance devait la faire passer dans le monde des choix et des libertés. Seuls les membres de sa famille possédaient ce droit, celui de se lier aux saisons, au temps et aux ombres pour un ballet d'éternité, une danse d'un instant qui ne dure qu'un soupir d'antan. Elle faisait partie, de part son père, de la famille royale et ce faisant possédait un devoir de sagesse et de folie.
Accompagné de son frère qui avait naguère passé cette épreuve avec brio, elle se rendit dans la salle qui devait sceller son destin.
La cité D'Ambre, dite joyau au venin de diamant, était construite dans un précipice, ceinturée par des montagnes d'un noir de jais, faisant de ces veines de métaux précieux des rivières de lumière qui coulaient sans jamais tarir. On n'y pouvait pénétrer que grâce à des escaliers translucides de cristal qui n'apparaissaient que selon le voeux d'un de ses gardiens, castes de guerriers dont la famille royale faisait partie. Ils descendaient du sommet des montagnes pour arriver à l’entrée de la ville, entrée gardée par une porte aux motifs étranges, volutes et arabesques se faisant guerre et esquive, dessinant dans leur danse fantasque le symbole de la ville : un diamant brut nimbé des flammes des ombres sur un lit d’argent.
En effet, si jamais les yeux se posaient sur cette cité du haut des montagnes qui la surplombait, tout esprit pouvait se rendre compte que la ville prenait la forme épurée et délicate d’un diamant, de multiples rivières et canaux retraçant, esquissant d’une main d’artiste les différentes facettes de cette gemme des rois.
Au centre de la cité, le palais des rois, joyau de l’art ambrien, milles tours et colonnes tantôt de glace tantôt de feu, faisaient du paysage une lutte sans merci entre les saisons. Aux fenêtres, des vitraux aux couleurs changeantes, faisant de la lumière au cœur du palais un jeu d’ombres et de lumières qui se jouait des esprits et des habitudes.
C’est ainsi que Kellen se remémorait sa cité, avec tendresse et poésie.
Son esprit se tourna alors sur cette Tour majestueuse, touR vers laquelle elle se dirigeait. Elle se tenait au pied de la rivière la plus fine mais la plus importante de la cité car elle lui donnait ce pouvoir mystique de défier les ombres et les lumières. Point de source si ce n’était la cité, point de fin si ce n’était le cœur des ambriens pour ce cours d’eau qui voyait vivre en lui le feu et le brasier. En effet, en lieu et place de son reflet, on ne pouvait assister qu’à la danse inextinguible de ces flammes chatoyantes de rouge et d’ambre qui coulaient avec impétuosité et violence au cœur de ce fleuve magique à la couleur d’azur.
Un regard de Kellen lui apporta la réponse à sa question, l’As’Coron n’avait pas encore daigné s’approprier le reflet d’une âme perdue. Un jour peut être…
Aussi se tenant face à la porte de cette Tour qui, lui semblait, emprisonnait son esprit et son cœur, elle attendit ce moment ou enfin, elle pourrait passer l’épreuve. *


-Te voici au pied de l’As Coron, Kellen. Souhaites tu continuer plus avant et affronter ton épreuve ou désires tu retrouver l’ignorance et les tendres bras de l’insouciance ?
Reflechis bien car de ta réponse, dépends ton destin, entier, complet, ton futur, incertain, sauvage.


-Je souhaites continuer car de ma réponse ne dépend plus mon passé, ancien, perdu, oublié comme mon présent, certain, fidèle, libre… De ma réponse, seul mon avenir dépend et de part ma volonté, seul mon avenir sera.

-Soit, alors continue et ne laisse pas cette épreuve faire de toi sa dépendante…


Et les portes s’ouvrirent….


Dernière édition par le 30/4/2007, 15:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime30/4/2007, 15:40

Les portes s’ouvrirent sur un long corridor sombre, quelques chandelles flottant aux murs nimbaient la salle d’une atmosphère tamisée, des voiles à la blancheur immaculée dansaient, effleurant les colonnes de marbre noir de leurs mains invisibles. Au fond du couloir, une porte de lumière, étincelle chatoyante dans ce décor de nuit sans lune.
Quelque peu hésitante au départ, Kellen, frêle silhouette d’hiver, ombres parmi les ombres, avançait, se dirigeant vers ce point d’horizon qui ne fléchissait pas, contrairement à sa volonté.

Ses pas la conduisirent au seuil de cette porte entre les mondes, interstice, passage qu’il fallait traverser. Une zone franche, tissée de promesses, d’hypothèses et d’annonciations. Au seuil de cette porte, Kellen attendait. Elle savait qu’au-delà, était le vertige. Cette sensation de se perdre, de se dissoudre pour mieux se retrouver. Pour traverser ce voile qui offre une résistance intangible, mystérieuse, il faut présenter les clefs du royaume dans lequel on désirait pénétrer, et chaque royaume possède sa clef, changeante, fuyante. Tantôt, il faut offrir une partie de soi même, tantôt se donner en entier ne suffit pas, il lui parfois faut plus car les royaumes au-delà des ombres ne s’offrent pas aisément, ils sont songes et rêves d’autrefois, espérances et soupirs de demain, et donc ne sont pas véritablement.
Aussi passer ce rideau de faerie, s’extraire de son joug tout en acceptant son pouvoir nécessite un instant, il dure une éternité…
Ce vertige nous offre monts et merveilles, abysses et sommets, folie et sagesse, il instille en nous la liberté, le choix. Il nous transforme d’une caresse et nous étreint d’un souffle.

Sans lui, nous ne sommes rien ou si peu, grâce à lui nous devenons autre chose mais toujours si peu. Ces souvenirs autrefois paroles de sagesse, Kellen se les remémorait, avec nostalgie. Cet enseignement lui offrait tant et rien à la fois car sachant certes ce qui l’attendait, elle ne pouvait vraiment connaître cette sensation qu’en l’expérimentant par ses propres moyens. Il fallait donc vivre pleinement, et oser.

Soit, il le fallait… se dit-elle et elle franchit d’un pas ce seuil au vertige de passion.
Un instant, un soupir, une saison, une vie, nul ne sait combien de temps dure ce voyage, du moins peu sont les hommes qui s’accordent sur ce point. Le temps n’est plus rien néanmoins, il sonne dans notre esprit comme un glas, figeant, emprisonnant ce qui est selon ses rites et ses lois, rien ne lui échappe et pourtant tous le désirent.
Au seuil, exactement, entre les mondes, Kellen se tenait, point encore au-delà, et moins encore en deçà. Le vertige la happa, prenant sa vie comme on cueille une fleur, et elle se laissa faire, comme une fleur qui attend qu’on la cueille. Elle ne lutta pas, entendant le chant qui la berçait de ces paroles, la guidant au travers de ce labyrinthe qui finalement n’était que celui de son âme.



Vers le venin, vers le venin, toujours et encore, toujours,
nous revenons, nous revenons, nous allons vers nous-mêmes,
encore et toujours vers le venin, nous nous offrons.


Le venin de la cité n’était autre qu’elle-même, elle était de glace et de feu, tissé de magie et d’oracles, d’ombres et de lumières. Qui plongeait dans son cœur en ressortait marquer à vie, porteur d’un venin plus mortel que celui de faerie, porteur du venin de l’ombre et de l’obscur. Ainsi Kellen marquée à vie pour la première fois, sentait couler en elle, le venin.
Elle se réveilla, sur les berges de l’As Coron, au cœur de la Tour, car ayant réussit la première épreuve, celle du vertige, le fleuve avait jugé bon de la laisser passer. Maintenant, elle se relevait et remontait le courant de fleuve, pour se diriger vers cette ombre qui brillait au loin, celle de la véritable épreuve qui l’attendait.

Elle ne prit pas garde que là où le fleuve l’avait reposé, gisait son reflet, éphémère qui déjà s’estompait…
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime1/5/2007, 17:00

Cette ombre qui au loin brillait, semblait pulser à un rythme erratique. Kellen s’approchait, l’esprit encore soumis à l’emprise hypnotique du venin d’Ambre. Il lui faudrait quelques jours encore avant de saisir et de maîtriser dans sa perfection ce présent d’Ombre. Il lui faudrait accepter la démesure, la folie, la nuit, le choix...
Etait ce la nuit ou le jour d’ailleurs à l’extérieur, elle l’ignorait. Point de fenêtres au murs ne pouvaient lui offrir une réponse, et cette ombre qui au loin chantait offrait un crépuscule, peut être une aube nouvelle, mais jamais il n’apportait la lumière éblouissante du jour ou l’obscurité aveuglante de la nuit. Elle se trouvait encore au cœur d’un seuil, et encore, et toujours, ce symbole. Celui de se tenir entre les espaces et le temps.

Toujours son peuple avait évité les pôles qui dans leurs essences portaient en eux limites et dénis. Toujours son peuple avait su se tenir à la frontière, observant les différences, les concordances, les faisant leurs, jouant tantôt d’une clarté, tantôt d’une autre. Défiant, esquivant, parfois nonchalant mais toujours passionnant. Pour jouer de ce pouvoir, il fallait subir l’épreuve, pour accepter ce jeu, il fallait choisir, il fallait incarner sa décision. Pour déjouer ce tour et cette liberté, il fallait rejouer. Et toujours ce ballet incessant, toujours ce choix , cette métamorphose, ce jeu. Mais jamais pour toujours, jamais l’éternité, l’implacable, le résolu ne pouvait résider en ces murs et en ces cœurs. Il fallait toujours se tenir à la frontière, parfois tendre vers une différence, parfois s’approprier une certitude, la tentation, la passion, la folie, étaient si doux à caresser, mais il ne fallait jamais en franchir l’infranchissable. Car aussi surprenant que cela puisse paraître, les Ambriens y auraient perdu leur nature, eux qui sont faits de changements, eux qui chérissent les rêves, les songes et les espoirs. Ils vivent, prennent et rendent, avouent et dénigrent, choisissent et refusent. Ils sont ainsi, toujours changeants.

Et Kellen, pour le moment avait choisi le venin de l’obscur, elle avait accepté cette nuit qui jamais ne s’estompe pour offrir l’éclat du soleil dans sa plénitude infinie. Elle avait plongé dans les ténèbres, charmée, enchantée de sa passion désinvolte, de son ivresse inassouvie. Mais, bientôt il lui faudrait choisir une saison et prendre son du, celui qu’elle se donnerait.

Le printemps était renaissance, douceur mais éphémère, l’hiver était brutal, glacial, mais souverain. L’été était joyeux, généreux, mais languide et l’automne était tempête, regret mais caresse.
Quel serait donc ce nouveau choix qui s’imposerait à Kellen ? Quelle saison serait son jouet pour un temps, quelle saison lui offrirait sa nature, son essence pour qu’elle en connaisse ses rythmes, ses chants et ses balades, afin qu’ainsi, elle en joue avec virtuosité et saveur ?

Kellen s’approchait toujours de l’ombre qui au loin dansait.
Elle apercevait maintenant qu’elle en était la nature, tout en ignorant comment et pourquoi ?
Au sol, se dessinait une marelle de flammes et de givre, de glace et de nuit. Suivant du regard ces courbes et volutes, qui s’entrelaçaient entre baisers et caresses, dessinant le symbole de la ville avec fureur et tendresse, elle en épousa la forme, acceptant de suivre cette route à la forme de labyrinthe. Le jeu était ainsi. Le choix serait ainsi.
Et Kellen, ses pas l’ayant porté jusque cette marelle d’ombres et de lumière, posa le pied sur l’entrée de l’œuvre aux 4 choix.


En avant, en avant, toujours en avant, nous allons,
Nous revenons, nous revenons, venin pour toi acceptons,
En arrière, en arrière, jamais en arrière nous n’irons,
Car toujours nous revenons, toujours nous nous offrons.
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Kellen
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime3/5/2007, 19:41

*Le simple fait de poser le pied sur la marelle déclencha une ronde des saisons qui dansa autour de Kellen dans une farandole enchanteresse. La blancheur immaculée de la neige succédant aux rideaux chatoyants de pluie d’arc en ciel, la tendre caresse d’un rayon de soleil timide devançant l’éclat suranné d’une vague de chaleur passagère.
Entre chaque saison, à chaque pas, entre chaque pensée, Kellen subissait le vertige, inhérent au changement des saisons, inhérent au changement d’espace et de temps. C’était ainsi, accepter de vivre en Ambre c’était accepté de sombrer, c’était vouloir goutter un poison de vie à l’amertume sucrée. Se tenir entre chaque choix, se tenir au seuil de tout, et se laisser aller en un nuage cendré vers la promesse d’un jeu qui de tous temps se déjouait, se rejouait, se savourait tout simplement.

Le cœur rempli du poison obscur de l’Ombre, Kellen devait choisir la saison qu’elle incarnerait pendant le temps d’une saison de son cœur. Ce nectar de nuit et de ténèbres, ce présent de passion et de liberté devait être dilué dans le cristal voluptueux de l’essence de féerie.

La farandole dansait toujours devant ses yeux, aux simples effets des saisons, reflets de la nature même de celles ci, se succédèrent les grâces et sourires de ces incarnations les plus précieuses et les plus troublantes. Car de trésor, ces fées s’étaient offertes le bien le plus précieux de l’humanité, celui d’être leur guide et leur nécessité. Doubles étaient ces nymphes qui faisaient tournoyer le monde selon leurs lois et leurs envies.
Et rares étaient ces moments ou elles pouvaient se permettre de gérer le destin d’une unique personne à la fois, leur puissance et leur force s’étendant sur des mondes entiers, sur des territoires aux horizons infinis, aussi se faisaient-elles entières, ne voilant rien de leur vérité et de leur faiblesse, de leur force et de leur mensonge…

Vint la douce et jeune Bride aux yeux de renaissance, nymphe du printemps. Sur son sillage, le long des volutes de la marelle se tissait le tapis moelleux et entêtant de l’herbe qui renaissait de son sommeil. Les fleurs à son contact prenaient leurs teintes les plus douces, de caresses et de baisers, elles effleuraient la main de celle qui par un regard leur donnait vie. Cependant, elle pouvait aussi être languide et paresseuse, offrant peu de ces offrandes de vie, scellant ainsi de son caractère frivole le destin d’une année.

Néanmoins, les rayons du soleil la nourrirent et de jeune fille innocente devint-elle femme à la beauté éclatante, la nymphe de l’été, lumineuse, éblouissante. Près d’elle, les arbres se penchaient, lui offrant leur protection, leur amour, car d’un soupir, elle pouvait offrir aux dignes esprits de la nature fruits et présents. Mais elle pouvait aussi refuser vie et prospérité car d’un caractère changeant et fougueux, elle ne cédait jamais là où elle trouvait déception et tromperie.
Les arabesques de la marelle se firent vergers d’été, les fleurs n’étaient plus ornées de couleurs timides, elles arboraient fièrement leur parure chatoyante, leurs bijoux d’épines et de feuilles sauvages, conscientes de leur chance, redevables à leur protectrice.

Mais le temps de saisons filent à une vitesse qui lui est propre, à peine à t-on le temps de s’approcher de sa vérité, à peine a-t-on le temps de s’y habituer que déjà ce temps s’effeuille, s’enfuit et disparait.

Ainsi, vint la nymphe de l’automne, triste et généreuse. Annonçant la fin des joies éphémères.Elle gardait cependant en elle le secret d’offrir le souvenir du temps de la prospérité en quelques occasions où naissaient fruits et fleurs tardives. Elle parait de ses couleurs la nature et ses enfants, de rouge flamboyant la terre s’enflammait mais toujours ces présents étaient fugaces et trompeurs car elle n’était rien d’autre que réminiscences d’autrefois… Elle offrait les derniers cadeaux d’une roue qui tourne sans cesse, qui parfois se fatigue et à besoin de se reposer. Aussi s’effaça t-elle doucement, estompant les flammes de sa présence pour ne laisser derrière elle que souvenirs.

Et vint alors la Cailleach, esprit de l’hiver, gardienne du repos de la terre et des âmes, souveraine du givre, guidant les vents et prononçant les paroles sacrées de promesse et d’espoir, car elle n’était pas fin mais annonciation. Certes, là où sa caresse se posait, seul le gel régnait, là ou son regard se posait, seule la neige gardait vie. Elle traçait le sillon de l’oubli mais aussi et surtout du renouveau. Elle était implacable et de crépuscule du matin, de nuit du monde, elle se nimbait parfois de la lumière bienfaitrice de l’espoir.

Ainsi dansait Kellen, selon le rythme des saisons, traversant leurs présents et leurs obstacles sur la marelle au 4 choix. Elle contemplait son avenir car de son passé, point n’était souvenir, de son présent, point n’était d’importance. Elle choisit la saison de son cœur pour un temps, elle tendit la main, offrant par là son âme au contact de féerie. Elle choisit au travers du vertige qui voilait son esprit de charme et d'incertitude, l’hiver, elle choisit le baiser glacé, la morsure givrée d’une passion qui se devait d’être, tantôt contenue sous le joug du froid qui étreint, tantôt libérée sous la parole sacrée d’une tempête qui emporte.
Elle accueillit ce parfum de saison avec ivresse et fureur, sentant qu’à son contact le poison d’Ombre acceptait ce mariage de la glace et de la nuit.
Ce choix fit écho à son arrivée au centre de la marelle, marelle qui se parait alors de givre et de cristal, personnifiant ainsi le choix dernier de sa voyageuse. Et l’épreuve touchait à sa fin, et cette fin n’était que le commencement d’un autrement plus imprévisible voyage, celui de l’esprit.
Quand pouvait-on dire d’ailleurs quand cette épreuve se jouait ?



Vers le poison, nous allons, au cœur du poison, nous attendions,
Cette parole, cette promesse qui serai notre prison,
Désirant, espérant, souhaitant, que du poison,
Naisse, la caresse de notre libération.
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Sevea
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime3/5/2007, 20:13

Fais un livre xD
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime3/5/2007, 20:43

C'est déjà en cours, du moins entre mes petits Rp, j'écris une grosse histoire comme ça, pour me détendre, juste pour moi. Mes cours m'ennuient donc je trouve autre chose à faire quand j'en ai assez de réviser :p
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime6/5/2007, 03:14

le double post et le quadruple post est interdi merci
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime6/5/2007, 09:59

... degage dans la partie boulet toi expldr ^^
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime6/5/2007, 12:17

C'est Une histoire longue Knok. Un Rp qui n'a pas encore de fin.
Je l'ai coupée en 4 morceaux car elle n'aurait jamais tenu dans 1 post. On pourrait croire de part la mise en page et les couleurs que c'est toujours le même texte mais ce n'est pas le cas. Wink
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Sevea
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime6/5/2007, 13:23

L'affaire est régler pour knok, je l'ai banni lool
Continu tes quintuples posts mademoiselle l'ambassadrice Smile
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime7/5/2007, 19:46

*Ainsi Kellen avait choisi, ainsi portait-elle en elle le venin de l’ombre et le poison d’hiver.
L’épreuve touchait à sa fin, la marelle maintenant de glace attendait que l’esprit de cette jeune fée, ange du crépuscule s’ouvre à elle.


-Poison et venin s’entremêlent en toi.
Hiver et Ombre sont maintenant ta loi,
Choisis, accepte, offre et dis moi,
Vers où, vers qui, ton choix se portera.


La marelle en effet, par le pouvoir de l’As Coron, était double, à la fois épreuve de l’esprit et songe aux milles destinées possibles. La traverser permettait de se rendre, entre autre, où le désir se portait, où la pensée s’envolait.


-Poison et venin s’entremêlent en moi,
Hiver et Ombre sont désormais ma loi,
Je choisis, j’accepte, donc offre moi,
Le jardin d’espoir, d’hier et d’au delà.


Une lueur bleutée, où perlaient quelques étincelles givrées emporta Kellen là où son cœur soupirait. Le vertige d’un instant fugace s’empara d’elle, il dura près de mille ans…
Elle se retrouva au cœur d’un jardin à la blancheur immaculée, les fleurs étaient givrées, recouvertes d’une fine pellicule de cristal, les arbres portaient fièrement leurs ramures de glace et de gel, statues pétrifiées par le temps pour un sommeil d’un instant, qui peut parfois durer mille ans… Elle parcourut ces chemins sauvages, caressa ces fruits défendus, et arriva près de l’arbre d’Hiver, arbre qui de tous, n’était pas recouvert de glace ou de neige, il était tout simplement givre, étincelle parmi les flammes vacillantes à la pureté sans pareil.


-Ainsi ton choix s’est porté en ce lieu, jeune Kellen.
Ainsi de ténèbres et d’hiver, ton esprit est tissé, il en sera ainsi jusqu’à ce que ton cœur change de clarté.
Mais désormais, parmi les nombreux noms que tu porteras dans ta vie, parmi les multiples visages qui seront toi et ton âme, celui qui comptera pour premier, pour unique et véritable sera celui-ci : Dame de la glace et de la nuit.


Ainsi parla la reine d’Ambre, aujourd’hui Dame de glace et de lumière, autrefois, Perle du feu et des ténèbres. Cette épreuve, elle ne l’avait désiré que par Deux fois, et bien que faisant parti de celles qui règnent et décident, sa décision de découvrir son autre visage lui fut regret et larme. Avec nostalgie, elle se souvenait de la caresse de l’automne et du poison d’Ombre qui ensorcelle et anime. Mais elle avait accepté son présent avec sagesse, la lumière était caresse par trop éblouissante et envoûtante pour ne pas être apprécie à sa juste valeur, l’hiver portant puissance et fureur sous ses baisers à la morsure sans pareil. Son peuple était ainsi, jouer et déjouer, rejouer et défier, là était son plaisir, là était son désir.


-Ainsi sera mon premier nom, celui qui, véritable, restera en moi quelque soit le visage que l’on me donnera.

La reine sourit, observant sa nièce avec bienveillance, elle remarqua les changements qui déjà s’opéraient en elle. Ses yeux, auparavant d’un vert de jeune pousse, se teintaient de gris et de nuit. Ses gestes se faisaient plus gracieux, plus souples, sous l’égide de la passion d’Ombre, de l’envoûtement de la nuit. Sa première pensée, maintenant que les phrases sacrées avaient été prononcées se firent empreintes de sourire : Kellen maintenant incarnait parfaitement le mariage du venin et du poison.


-Maintenant que tu as accepté ta voie et que tu en traces les lignes sur ta destinée, que désires tu jouer désormais ?

-Ambre est le centre de tout, si parfaite, si belle, pourrais je jouer avec ce qui gravite autour de notre cité, pourrais je découvrir ce qui peut être regardé ?


-Tu es libre de voyager à ta guise, selon tes choix et tes envies. A travers les portes et les voiles tu peux t’envoler. Tu es Ombre et hiver, tout t’est permis, passion, savoir, rêves et espoirs, tout Dame de la glace et de la nuit. Je te montrerai et serai ta guide pour une saison.


Alors qu’elle s’en allait visiter au-delà des jardins, les tours d’hiver, leur regard se portèrent sur l’arbre tissé de givre. De tendres bourgeons de glace avait éclos pendant la conversation, de fines feuilles de cristal avaient parsemé l’arbre d’un manteau de vie. La reine, d’abord surprise, observa plus attentivement cette manifestation de faerie, puis rassurée, sourit.


-L’esprit de l’hiver désire te faire un présent Kellen. Il nous faudra revenir bientôt en ces lieux pour recevoir cette parole.
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime18/5/2007, 23:33

*Les jours avaient passés, les nuits s’étaient écoulées tels des rubans de satin caressant les sens. Le venin de l’ombre mêlé au baiser glacé de l’hiver avait murmuré à l’oreille de Kellen l’insouciance et l’ivresse du monde enchanté, ces paroles au départ si fragiles, si faibles, s’étaient épanouies en chants d’audace et de tentation. Maintenant, Kellen était Ombre, sa silhouette toute de grâce et d’élégance, une fleur venimeuse au regard de glace.

Un soir, alors que la plupart des seigneurs et Dames d’Ambre se tenaient dans la salle de bal, fêtant un événement parmi tant d’autres, Kellen, au balcon, observait la tour d’hiver. Cette simple flèche à la blancheur aveuglante, recelait un mystère non encore éclaircit par son esprit. L’arbre d’hiver n’avait pas encore déposé son fruit dans ses mains, sa parole était toujours de silence, ses bourgeons de cristal à peine éclos.

La fête l’ennuyait, Ombre est quelques fois lunatique, tout ce qui n’est pas orné du sceau de la nouveauté peut lui être insensible, parfois… Aussi décida t-elle de quitter ces danses aux mouvements souples et sauvages, ces conversations d’hier et de demain, ces sourires et regards de folie et d’émoi. Se promener dans les jardins, profiter du calme et s’offrir l’instant, voila ce qu’elle désirait.
Ses pas la menèrent, ou plutôt son cœur la conduisit, au pied de la tour d’hiver, reflet de son cœur et jumelle de son âme. L’accès lui était garanti, hiver reconnait d’instinct ses pairs et ses enfants. Elle gravit les marches dans l’ombre, et dans l’ombre elle vit luire l’arbre de la saison blanche.
Le givre formait des volutes ivoirines sur le sol et autour des plantes, encerclant toute vie dans son étreinte passionnée. En cette nuit sans lune, le paysage était saisissant, des perles d’eau, vestiges d’une caresse clémente de l’esprit du froid, ruisselaient doucement contre les flancs des arbres, comme de simples chandelles de lumière, offrant ainsi une lumière tamisée, incertaine. Les fleurs de cristal ornées de leur plus belle parure scintillaient sous le feu de la neige, légère et caresse.

Kellen y reconnaissait sa nature, ce lieu était fait pour elle, et le jour où elle devrait quitter sa parure, serait un jour qui verrait naître en elle le regret. Cependant, en cet instant, point de regret ni d’inquiétude, les seuls chefs d’orchestre de son cœur de nuit étaient la tentation et l’insatiable ivresse qui bouillait en elle. Elle s’approcha plus près de l’arbre de glace, observant ses bourgeons avec attention, attendant un signe, une parole, une naissance.


-Tu ne pouvais donc pas attendre que je t'invite ?

Perdue dans ces pensées, noyée dans ses songes, Kellen n’avait pas remarqué que sa tante l’avait suivi. La reine la rejoignit, cueillant une fleur de givre au passage. Fleur qui a son contact prit la teinte bleutée du saphir, dévoilant sa robe de satin en un salut de reconnaissance, celui d’avoir été choisi par sa Dame.

-L’arbre t’appellera quand il le désirera. Tu devrais connaître cet usage toi qui a épousé la nuit. Ombre est friande de ce jeu là. Quelque soit d’ailleurs notre nature, nous sommes tous friands de ce jeu ci.

-Je suis d’autant plus sensible à ce jeu que je le pratique souvent, mais jouer ce jeu et être jouée de celui-ci est bien différent. Les règles sont autres et les défier en devient enchantement.

-Tu apprends donc ce qu’est vivre selon le rythme de la nuit. Tu apprends tout simplement ce qu’est Ambre. Défier, envier, jouer, déjouer, tout cela s’apprend et se mérite. Je vais d’ailleurs t’apprendre une de ces règles qui aiment être contournées, car il va de soit que chaque règle parfois est et parfois n’est pas.


Elle entraîna Kellen dans une ronde envoûtante, le paysage se faisait fuyant, improbable, autre. Un instant s’envola qui sembla durer mille ans, et déjà la ronde cessait, laissant Kellen rêveuse, absente. Quand elle reprit ces esprits, nulle trace de la tour d’hiver et de ces jardins ne demeurait. En lieu et place du paysage gelé, se tenait un désert nacré, nimbé de lumière comme elle n’en avait jamais vu auparavant. Elle, créature de nuit était éblouie par cette fontaine de lumière. A ses cotés, sa tante attendait, le sourire aux lèvres, le regard lointain.


-Voici la première règle que je dois t’enseigner : si tu ne peux agir en un endroit précis, voyage vers un autre plus propice à tes désirs. Défais les règles là ou tu le peux, joue d'elles là où tu le dois. Tu as choisie Ombre, Dame dela glace et de la nuit, ce faisant tu peux modeler le monde à ta guise. Ce monde je l’ai créé, choisi. Les règles y sont les miennes pour le moment. Plus tu t’éloigneras d’Ambre, plus les règles seront tiennes… Mais ne t’éloignes pas trop, car des règles naît aussi le choix. Voyage au-delà de tes possibilités et les choix ne seront pas.


Kellen, fascinée, avait peine à concevoir ce qui pouvait s’offrir à elle désormais, tant l’imagination était débordante et la tentation foudroyante.
Au loin, un arbre, tissé de lumière attendait.


Dernière édition par le 19/5/2007, 00:12, édité 2 fois
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Sevea
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime18/5/2007, 23:47

Faudra me citer dans ton livre ou sinon je maronne !!!
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime18/5/2007, 23:51

*note à moi même : Citer Sevea et bien évidement ses magnifiques musiques sinon il risque de me mordre Very Happy *
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Sevea
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime19/5/2007, 11:25

oui tout à fait je mord ma petite dame alors je compte sur toi !
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MessageSujet: Re: Une épreuve.   Une épreuve. Icon_minitime

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